Le numéro ADELI

Afin de protéger les patients, depuis le 21 mars 2003, les psychologues sont tenus d’avoir un numéro ADELI. Ce numéro d’identification est délivré par la DASS aux professionnels de santé titulaire d’un diplôme d’état (DEA, DESS ou master 2 en ce qui concerne les psychlogues). Dans le domaine de la psychothérapie, seul les psychiatres et les psychologues peuvent en avoir un.
Composé de 9 chiffres, il permet aux patient d’identifier facilement la spécialité du praticien. En effet, les deux premiers chiffes indiquent le département d’inscription, les deux suivant le code métier qui doit être « 93 » pour un psychologue.
Grâce à ce numéro ADELI (dont l’authenticité est vérifiable auprès de la DDASS), vous pourrez faire la différence entre de réels psychologues (dont le titre est protégé, comme celui des médecins) et les nombreux « diplômés en psychologie » qui fleurissent sur Internet…
Pour mémoire, seuls 15 % des élèves qui débutent un cursus universitaire de psychologie sortiront psychologues ‘toutes spécialités confondues.

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La nébuleuse des “psy”…

Seules deux formations sont reconnues par l’Etat : celle des psychiatres et des psychologues.

  • Les psychiatres sont des médecins spécialistes. Après leurs études de médecine, il suivent un cursus de spécialisation de 4 ans. En tant que médecins, ils peuvent prescrire des psychotropes mais aussi des traitements que les généralistes ne sont pas habilités à indiquer (“prescription restreinte”). Ils interviennent dans diverses structures ainsi qu’en exercice libéral ; leur prestations sont, en partie, remboursées par la sécurité sociale.

  • Les psychologues doivent justifier au minimum soit d’un DEA de psychologie assorti d’un stage « sur le terrain » soit d’un DESS de psychologie, à savoir d’au moins cinq années d’études sachant que licence, maîtrise et DESS ou DEA doivent obligatoirement avoir été effectués en psychologie.

    Il est bien entendu que l’Etat, en protégeant les titres de «psychiatre» et de «psychologue» tente de garantir aux usagers une certaine homogénéité dans la formation des praticiens. Cela ne représente évidemment pas pour le patient la certitude que celui qu’il choisira lui conviendra, tout comme il n’a sans doute pas retenu au hasard son médecin «référent».

Ensuite viennent de très, très nombreux autres « psy-quelquechose ».

Parmi eux, les termes les plus fréquemment rencontrés sont « psychanalyste » et « psychothérapeute ».

  • Les psychanalystes doivent avoir effectué eux-même une psychanalyse (c’est-à-dire une introspection dont les modalités ont été définies à l’origine par Freud, mais qui a connu des dissidences, des prolongements : certains analystes peuvent être “jungiens”, “kleiniens”, “lacaniens” etc.). Ils doivent avoir été reconnus par leurs pairs. Il s’agit généralement d’une formation longue et sérieuse, mais le titre n’étant pas protégé, il convient de prendre des renseignements sur le psychanalyste que l’on souhaite consulter : est-il aussi médecin ou psychologue ? Est-il membre d’une des associations reconnues en psychanalyse? Enseigne t-il ? A t-il publié ? etc.

  • Les psychothérapeutes : Le terme de « psychothérapeute » est générique (étymologiquement, psychothérapeute signifie « celui qui soigne l’âme »).Et si le mot entre dans la langue en 1961, on pratique la psychothérapie sans la nommer depuis la nuit des temps partout où il y a de l’humain…

    Ce titre étant, lui aussi, non protégé : en vous adressant à un « psychothérapeute », vous pouviez aussi bien rencontrer un praticien chevronné qu’un charlatan incompétent voire dangereux…Car nombre de ces formations sont payantes et les candidats sont tous “reçus” et “dîplomés”. Il convient par prudence d’en savoir plus : combien d’années de formation (ce ne sont parfois que quelques dizaines d’heures…) avec quelle sélection et avec des enseignants justifiant de quel cursus ?

Depuis mai 2012 dans les textes (mais en 2016, voire après en réalité, du fait des délais d’application) , de nouvelles dispositions légales améliorent la situation sans toutefois totalement venir à bout d’une opacité certaine (liée notamment aux difficultés de contrôle) .

Il existe en effet à ce jour, plusieurs centaines de types de psychothérapies et l’inflation de titres ronflants qui rivalisent de « spécialités » multiples voire fantaisistes délivrées par des instituts dont on ne sait d’où ils tiennent leur légitimité. Cette profusion, pour ne pas dire cette confusion, ne signifie pas que vous ayiez forcément affaire à des charlatans… mais doit inciter à la circonspection.

Par ailleurs, psychologues et psychiatres, du fait de la durée et du champ de leur formation initiale peuvent (si ils le souhaitent) accoler à leur titre celui de « psychothérapeute » .

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